Występ żeńskiego zespołu z Madagaskaru

Salama ! Bon retour parmi nous ! Ces derniers jours à Madagascar nous étions enrichis d’expériences et de réflexions inspirantes sur la culture et les coutumes vibrantes et colorées des Malgaches. Après un court séjour à Ambodifototra, chargés de nos sacs à dos et de notre équipement, nous avons fait le voyage de près de deux heures en tuk tuks locaux vers notre prochain lieu de séjour – le pittoresque Ifotatra, un petit village situé dans la partie nord de l’île de Sainte-Marie (Nosy Boraha). Le bruit de la vie urbaine a cédé la place à l’audiosphère apaisante de la jungle et de l’océan. Accueillis par la communauté locale et l’abondante faune locale, représentée par des puissantes baleines, des lézards agiles ou d’énormes papillons de nuit (et même des cafards), nous avons pris le vent en poupe pour poursuivre nos recherches avec encore plus d’énergie.

Le 16 juillet, nous avons eu le grand plaisir d’observer et d’enregistrer une performance de l’ensemble local de femmes Viavy Mitambatra Ifotatra (que l’on peut traduire par « Communauté des femmes d’Ifotatra »). Les interprètes féminines étaient accompagnées d’un ensemble masculin de quatre membres réalisant la couche de percussion sur des tambours bingy et des hochets kaiamba. Les femmes d’Ifotatra ont interprété des chansons accompagnées de danses qui font partie intégrante des rituels locaux. Le groupe a notamment présenté une danse attribuée à une cérémonie appelée tromba, c’est-à-dire l’invocation d’un esprit qui vient aux participants du rituel par l’intermédiaire d’un médium. Les participants au rituel sont aspergés d’eau, qui a pour fonction de purifier et de repousser les mauvaises énergies ; ces actions constituent une préparation à la bénédiction. Lorsque les baleines sont passées devant l’île, le groupe a exécuté une joyeuse danse de la baleine, exprimant son admiration pour ces grands dieux de la mer, selon leurs croyances. Par la danse et le chant, les femmes d’Ifotatra ont également représenté des éléments de la vie quotidienne, tels que la pêche (y compris le resserrement progressif du cercle pour rassembler les proies dans des paniers tressés) ; les étapes de l’abattage rituel du zébu (une espèce de bétail) avec un vigoureux chant d’action de grâces exécuté autour de l’animal ligoté et couché sur le sol. La plupart des chants étaient accompagnés du pas de danse populaire totodia, un joyeux piétinement au rythme de la musique.

Kobiecy zespół z Ifotatry

« La solidarité des femmes d’Ifotatra est une initiative ouverte à tous les villageois » – comme ils l’ont dit, si une femme ne sait pas chanter, il lui suffit de vouloir danser pour rejoindre le groupe. Le sens de la communauté est très fort dans ce village, tout comme la paix profondément enracinée et le désir de vivre en symbiose avec la nature environnante. C’est ce qui permet aux habitants de Sainte-Marie non seulement de survivre, mais surtout de vivre heureux et d’apprécier chaque jour, malgré les diverses adversités. Cette harmonie avec le monde et cette joie de vivre, nous pouvons tous les apprendre d’eux.

Photos par Joanna Kwapień, Łukasz Smoluch

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